Journée PER 2011 - Père André Fossion s.j.

Publié le 29 Mars 2011

 

"Dieu nécessaire ou Désirable ? Réflexions sur une foi adulte"

(Bandes sons et Extrait du T-O-Fil de Mars 2011 - Marie-Laure M.)


C'est un sujet de réflexion plutôt provocateur qui avait été proposé pour la journée PER (Prières Echanges Réflexions) de cette nouvelle année : "Dieu n'est pas nécessaire - Réflexions sur une foi adulte" avec le père André Fossion sj, venu spécialement de Belgique pour l'occasion. Une interpellation qui n'a pas laissé indifférente la Communauté puisque 63 adultes et 28 enfants avaient répondu présents à ce rendez-vous. 

...

Pere-Fossion.JPG

 

Au cours de la matinée, le père Fossion est intervenu sur le thème :

Dieu nécessaire ou désirable ? Crise et chance de la foi chrétienne aujourd'hui

(Cliquez sur le lien pour écouter l'intervention dans son intégralité)

 

L'après-midi, l'assemblée s'est retrouvée pour l'entendre sur :

Un Dieu désirable au coeur de nos relations humaines

(Cliquez sur le lien pour écouter l'intervention dans son intégralité)


Des sujets stimulants suivis de "debriefing" qui ont donné lieu, en fin d'après-midi,  à une séance de questions des participants à notre conférencier.

Questions-Réponses

(Cliquez sur le lien pour écouter l'intervention dans son intégralité)


           "Dieu n'est pas nécessaire" ? Le père Fossion a naturellement souligné la dimension provocatrice de cet intitulé. Pour nous les Chrétiens, Dieu donne la vie; il nous est donc nécessaire. Il n'empêche que pour nombre de gens aujourd'hui, on peut vivre sans Dieu. Ainsi la nécessité de Dieu ne s'impose pas à tous. Le père Fossion a analysé dans un premier temps la crise que traverse l'Eglise, crise qui reflète un bouleversement profond de nos sociétés, de plus en plus sécularisées. Nous vivons un "temps de fracture dans la transmission de la foi" et les "résistances culturelles" sont de plus en plus fortes à l'encontre de la foi chrétienne.

 

Cette crise n’est pourtant pas exempte de «vitalités nouvelles dans l’Eglise et dans la société», a-t-il dit. «Un certain christianisme s’en va. Un autre s’en vient», a-t-il ajouté en appelant à faire preuve d’«inventivité» face aux changements. Il observe à cet égard un mouvement de démocratisation au sein de l’Eglise. La place des femmes est également davantage reconnue pour son importance.

 

Comment répondre à cette crise? Pour le père Fossion, il faut «une théologie de la grâce, de l’amour inconditionnel et débordant de Dieu que l’on ne peut ni mesurer ni limiter». Cette théologie implique que «la foi chrétienne n’est pas un passage obligé pour être engendré à la vie de Dieu».

Tous, y compris les non-baptisés, nous sommes aimés de Dieu et avons notre place dans son royaume. Mais alors, à quoi sert la foi ? Elle est «radicalement précieuse» parce qu’elle nous offre une vie transfigurée: «Cela change la vie de connaître l’amour de Dieu».

 

Cette théologie doit nous guider sur la voie d’une nouvelle spiritualité: savoir se laisser immerger dans l’amour démesuré de Dieu («Voir Dieu en toutes choses» comme le dit St Ignace), se mettre au service de l’humanité dans l’esprit de l’Evangile sans prosélytisme (posture diaconale), témoigner de sa foi dans un style «gracieux» (c’est-à-dire gratuit, miséricordieux ; «La foi ne contraint pas, elle donne à penser»).

 

Et finalement, c’est une nouvelle pastorale qui peut jaillir de cette spiritualité. Humaniser la vie, évangéliser, accompagner les cheminements de foi: voici les trois voies que le père Fossion suggère pour faire connaître à notre prochain le «trésor» de l’amour de Dieu.

 


Rédigé par Webmaster Christ-Roi

Publié dans #Rencontres

Commenter cet article